Le marathon a tenu toutes ses promesses

8 750 participants ont pris part, avec le sourire, à la 25e édition du « Médoc »

Il faut être fou pour entamer le sourire aux lèvres et dans l'allégresse une course de 42,192 km. Ou bien participer au Marathon du Médoc, où la franche rigolade rivalise avec l'esprit sportif pour une course unique en son genre.

Grimés et costumés pour la plupart, 8 750 participants ont pris, dans une ambiance survoltée, le départ de la 25e édition du « Médoc », samedi, à Pauillac. Clowns, panthères, tigres ou dompteurs, les marathoniens ont été nombreux à puiser dans l'univers du cirque, thème choisi cette année, pour prendre part aux festivités.

Les favoris confirment

Comptant parmi les grandissimes favoris de l'épreuve après avoir remporter les éditions 2005, 2006 et 2007, David Antoine s'impose chez les hommes en 2h25'31'' devant Philippe Rémond, autre figure du « Médoc », et Francis Inglès. Vêtu d'un maillot jaune comme gage de ses prétentions, David Antoine entendait bien faire oublier sa contre-performance de l'an passé où il n'avait pu décrocher que la seconde place.

Une ambition affichée dès les premiers kilomètres avec l'échappée de ces trois hommes au deuxième kilomètre, suivie de l'envolée de David Antoine à la 28e minute et ce, jusqu'à la victoire. Profitant d'une légère montée, le Lorrain laissa en effet ses deux concurrents sur le carreau pour mener sa course en solitaire jusque sur la ligne d'arrivée.

Chez les dames, Nathalie Vasseur l'emporte en 2h49'50'' et pour la neuvième fois consécutive devant. La Brestoise, qui a imprimé un train d'enfer sur tout le parcours, en profite pour égaliser le record total de victoires sur le « Médoc », partageant désormais les honneurs avec Philippe Rémond.

Ambiance dans le peloton

À l'arrière, l'ambiance s'est révélée beaucoup moins studieuse et appliquée pour la grande majorité des participants. Respectant la tradition du « Médoc » au pied de la lettre, bon nombre de marathoniens auront pris leur temps pour profiter, ça et là, des animations prévues sur les abords du parcours.

Un morceau d'entrecôte, quelques huîtres, une bonne glace... Il est vrai que les tentations étaient bien trop nombreuses pour ces coureurs : 23 dégustations, 40 animations et 55 châteaux traversés. Si bien que le temps limite fixé à six heures trente pour boucler l'épreuve n'aura pas été de trop pour certains. Cinq copains venus de Béziers, un verre de lafite-rothschild à la main, ne s'en sont pas cachés : « On n'est pas pressé d'en finir, on va en profiter jusqu'au bout ! »

Sur la ligne d'arrivée, les concurrents arrivent au fur et à mesure de leurs pérégrinations, pas mécontents d'en terminer avec leur marathon. Fatigués, éreintés mais ravis, près pour la plupart à réitérer leurs exploits l'an prochain.

Auteur : Fabien Paillot