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10 avril 2011

La carte de la rentrée scolaire en Gironde

La première phase de la carte scolaire prévoit 23 ouvertures pour 42 fermetures de classe. De savants paramètres sont pris en compte.

 L'inspecteur d'académie garde une quinzaine de postes en réserve pour les prochaines phases de la carte scolaire, en juin et en septembre.  photo laurent theillet
L'inspecteur d'académie garde une quinzaine de postes en réserve pour les prochaines phases de la carte scolaire, en juin et en septembre. photo laurent theillet

Sur le papier, l'équation est simple : il n'y aura aucun poste supplémentaire dans les écoles girondines à la rentrée de septembre pour 500 nouveaux élèves environ. Du coup, pour ouvrir des classes là où les petits nouveaux sont les plus nombreux, il faut en fermer ailleurs.

Et c'est plus compliqué. Le comité technique paritaire, une des instances qui discutent la carte scolaire, a duré sept heures lundi, tant l'administration et les syndicats étaient peu d'accord sur les effectifs annoncés. Occupations d'écoles et manifs ont émaillé la semaine pour les mêmes motifs. « On ne travaille plus au crayon et à la gomme pour compter les élèves », plaide André Mercier, l'inspecteur d'académie. « Notre méthode de calcul tient désormais compte de l'historique des flux dans chaque école. Et, quand les écarts sont importants, on affine. » Des fermetures ont d'ailleurs été annulées.

Les mesures prises

Voici le détail des mesures qui ont été prises en conseil départemental d'éducation jeudi soir, sachant que quinze fermetures supplémentaires sont en suspens.

 

42 fermetures

En maternelle : Ambarès/Bourg ; Bègles/Joliot-Curie ; Bordeaux/Pressensé ; Canéjan/Carême ; Créon ; Eysines/Claverie ; Gujan-Mestras/Pouget ; Izon ; Lège-Cap-Ferret/Pitchouns ; Saint-Médard-en-Jalles/Montaigne et Villagexpo ; Villenave d'Ornon/Jaurès

En élémentaire : Ambarès/La Gorp ; Arcachon/Abatilles ; Arès ; Beguey ; Bordeaux/Ferry ; Bruges/Claudel ; Cabanac et Villagrains ; Carbon-Blanc/Barbou ; Cenon/Jaurès ; Coimères ; Floirac/Jaurès et Pasteur ; Gradignan/Saint-Géry ; La Réole/Charlut ; La Teste de Buch/Jaurès ; Latresne ; Lerm et Lusset ; Lormont/Pagnol ; Mérignac/Bourran, Jaurès 2 et Macé ; Pauillac/Hauteville ; Pessac/Ferry et Toctoucau ; Saint-André-de-Cubzac/Dufour ; Saint-Aubin-de-Médoc/Molière ; Sainte-Eulalie/Montesquieu ; Salleboeuf ; Talence/Ravel ; Villenave d'Ornon/Ferry.

 

23 ouvertures

En maternelle : Biganos/Pagnol ; Bordeaux/Barbey, Buisson-Beck et Condorcet ; Cenon/Fournier ; Le Barp/Pin Vert ; Le Pian Médoc/Brugat ; Libourne/Centre ; Mérignac/Burck

En élémentaire : Abzac ; Balizac ; Bordeaux/Condorcet ; Bruges/Arc-en-ciel ; Cussac-Fort-Médoc ; Gaillan-en-Médoc ; Lamarque ; Lège-Cap-Ferret/Phare ; Mérignac/Buisson ; Saint-Aubin-de Médoc/Lafontaine ; Saint-Gervais ; Saint-Quentin-de-Baron ; Saint-Yzan-de-Soudiac ; Salaunes.

De la réserve

L'inspecteur d'académie garde une quinzaine de postes sous le coude pour les prochaines phases de la carte scolaire, en juin et en septembre, quand les effectifs sont plus précisément connus. « A force, je sais que, dans un département comme la Gironde, il faut avoir une dizaine de postes en réserve pour la rentrée. 600 nouveaux élèves, ce n'est pas énorme sur la masse (le département compte 128 000 écoliers), mais il faut aussi tenir compte des mobilités démographiques. Et là, si le secteur Libourne-Bordeaux-Arcachon est toujours en croissance, on s'aperçoit que des communes comme Saint-Ciers-sur-Gironde ou Sainte-Foy-la-Grande voient arriver des habitants de la CUB poussés par le foncier. »

Cette prudence explique que le solde entre ouvertures et fermetures ci-contre soit négatif dans un premier temps. Mais la différence s'explique aussi par des mesures qui se voient moins, par exemple l'ouverture de deux Classes d'intégration scolaire (Clis) pour enfants handicapés à Belin-Beliet et Saint-Denis-de-Pile ou la création de postes spécialisés pour l'accueil des enfants du voyage, qui, autre équation pas simple, doit suivre l'ouverture des aires d'accueil par les municipalités.

Les RPI sauvés

Invisibles également sont les fermetures auxquelles certaines écoles ont échappé alors que leur fréquentation est en baisse, ou en tout cas en-dessous des seuils qui déclenchent habituellement la fermeture d'une classe. C'est notamment le cas des Regroupements pédagogiques intercommunaux (RPI), qui concernent 200 communes en Gironde. « J'ai notamment regardé de près la situation de petits RPI comme dans le Libournais et dans le Médoc. J'y ai maintenu six classes, dont cinq se trouvent en RRS. »

RRS, Réseau réussite scolaire, c'est le nouveau nom des ZEP (Zone d'éducation prioritaire). Et c'est également là que les effectifs sont comptés au plus près puisque les classes sont censées y être moins fournies pour permettre un travail plus ciblé. André Mercier a tenu à y abaisser les seuils d'ouverture à 25,25 élèves par classe. Certes, un quart d'élève, ça ne fait pas beaucoup, mais cette moyenne permet d'ouvrir quatre classes supplémentaires. « Comme quoi, je ne fais pas la carte scolaire uniquement calculette en mains », souligne l'inspecteur d'académie.

Les syndicats, eux, dénoncent la situation acrobatique des remplacements et des seuils d'ouverture déjà élevés, notamment en maternelle. « Dans certaines, comme à Eysines-La Forêt, les petits vont se retrouver à 34 par classe », soutient Célia Gonzalez pour le Snuipp. « Bien sûr, ce sont les enfants de moins de trois ans qui vont en pâtir. Il y en aura 900 à la rentrée prochaine. C'est 21 % de moins que cette année, alors que leur taux de scolarisation est déjà très bas en Gironde. »

Pas assez de postes, mutations impossibles

Nadège est professeur des écoles, normalement dans les Hauts-de-Seine. Son mari licencié a retrouvé du boulot à Mérignac en 2009 mais impossible de le suivre. Après un congé parental d'un an, la jeune femme multiplie aujourd'hui les allers-retours en région parisienne pour espérer gagner les points nécessaires à sa mutation.

Mais les places sont devenues chères, dénoncent les syndicats Snuipp et Se-Unsa. « Le barème a été modifié : prendre un congé parental ou se mettre en disponibilité ne permet plus d'accumuler des points. En outre, faute de postes, l'inspection d'académie ne fait plus rentrer personne dans le département. Résultat, des collègues qui ont 500 points pour cause de handicap ne sont même plus sûrs de se retrouver en Gironde. Le mouvement de cette année a satisfait 53 % de demandes de rapprochement alors que l'objectif était de 80 % », expose Claire Bordachar pour le Snuipp.

À l'épuisante stratégie choisie par Nadège, Stéphanie, qui a demandé sa mutation depuis la Meurthe-et-Moselle au moment de l'instauration du nouveau barème en a préféré une autre : la mise en disponibilité, dont elle profite pour parfaire sa formation de psychologue scolaire. « Mais, comme je suis en disponibilité, je n'ai le droit d'exercer que pour de brèves périodes. Tout ce qu'on me propose, c'est un mi-temps en Meurthe-et-Moselle qui me conduirait à un arrêt maladie. Absurde… »

 
 
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