« Travailler au traitement durable de la côte »

SOUS-PREFET.

Un survol en hélicoptère a permis à Olivier Delcayrou, le sous-préfet du Médoc, de faire un état des lieux de la situation. Selon le représentant de l'État, « C'est un phénomène climatique exceptionnel » qui est l'origine des inondations. Sur une bonne partie de la frange de la côte estuarienne, poussée par le vent associé à un fort coefficient de marée, l'eau serait remontée par les chenaux (esteys) pour envahir ensuite les terres. Le cas notamment à Pauillac et à Saint-Christoly. Dans l'ensemble, les digues ne seraient pas en cause. La résistance des ouvrages a été plutôt bonne. Mais dans un secteur en particulier, cela n'aura pas été le cas. La digue de Labarde et du château Dauzac, elle, n'a pas résisté. Une longue brèche ouvrant le passage à une brutale montée des eaux a eu pour conséquence de toucher des zones habitées. À l'appel du Syndicat local du bassin versant, le sous-préfet a annoncé une intervention de ses services. Une écluse, dont le clapet est bloqué, ne permettrait pas à l'eau de s'évacuer. Afin de pouvoir bénéficier du plan Digues annoncé par le chef de l'État, le sous-préfet compte, dans les prochains jours, travailler avec les élus sur « le traitement durable » de cette frange de côte estuarienne. Et ce au moyen de l'outil « RIG », permettant de modéliser les différents scénarios de crues. En attendant, il a été demandé aux maires de remplir leurs formulaires pour que l'état de catastrophe naturelle puisse être rapidement déclaré.