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11 mai 2011

le Journal des Propriétaires • Médoc

Naujac-sur-Mer - N°105 - Avril/Mai 2011

Interview - Retombées positives du tourisme
 
Pour le maire Jean-Bernard Dufourd, le camping municipal est un joyau. La gestion que la municipalité y pratique porte ses fruits. L’augmentation du chiffre d’affaires de la structure permet d’agrémenter le cadre de vie des habitants.

Le Journal des Propriétaires du Médoc – Comment se sont passées ces trois premières années de mandat ?
Jean-Bernard Dufourd – Il y a eu une période de découverte de la commune. Puis nous nous sommes positionnés pour exécuter notre programme électoral. Si on fait un bilan très rapide, en ce qui concerne nos promesses électorales, nous avons été, à mi-mandat, déjà bien au-delà de ce que nous avions promis.

La restructuration du camping municipal constituait votre principal objectif. Qu’est ce qui a été fait et que reste-t-il à faire ?
Depuis que la sylviculture, touchée par les tempêtes successives, n’apporte plus suffisamment pour faire évoluer la commune, le camping municipal revêt une importance capitale et a donc été l’objet de toute notre attention. Nous avons positionné une clôture et des barrières automatiques grâce auxquelles tous les gens qui viennent au camping paient désormais leur séjour. Nous avons aussi installé des commerces municipaux qui rapportent des loyers et donnent, toujours en conservant un esprit un peu rustique, le confort nécessaire aux campeurs. Nous avons fait un effort supplémentaire au niveau de la gestion en y mettant les moyens humains avec quatre hôtesses et une directrice. Nous avons enfin pris l’option d’accueillir les groupes, ce que beaucoup de campings ne font pas. Un tiers du terrain leur est réservé et cela nous permet d’avoir des réservations d’une année sur l’autre.
Pour le futur, nous allons essayer de donner un petit peu plus de loisirs aux campeurs sur le site : bornes d’accès à internet, aires de jeux pour les enfants... Cette année, six nouvelles structures commerciales seront installées. Quatre serviront à une petite supérette, tandis qu’un rôtisseur et un glacier occuperont les deux autres. Nous nous occupons de notre bijou qu’est le camping, et cela porte ses fruits. Quand nous sommes arrivés, le chiffre d’affaires du camping tournait autour de 173 000 €. Trois ans après, il s’élève à un peu plus de 500 000 €…

Puisque vous parlez d’argent, vous aviez l’intention de réaliser un audit des finances. Finalement, la perception de Lesparre vous a devancé. Quelles sont ses conclusions ?
Effectivement, l’analyse des derniers budgets de la commune a été faite sans que nous en soyons avisés. Mais les conclusions de la perceptrice nous font très plaisir. Selon elle, nous avons «une gestion positive avec une marge d’investissement encore importante, une capacité d’autofinancement en forte augmentation, une pression fiscale en dessous de la moyenne, un taux d’endettement certes accru du fait de nouveaux emprunts, mais un ratio encore très loin du seuil d’insolvabilité». Au final, nous sommes les bons élèves de la classe, et nous le devons principalement à notre gestion du camping municipal.

Que vous permettent ces subsides supplémentaires ?
Nous avons revitalisé le bourg en installant un nouveau boulanger et en créant un marché qui réunit une douzaine de commerçants tous les vendredis matins. Cet été, ce marché sera également implanté le lundi matin au Pin Sec. Actuellement, les travaux de création d’une supérette sont en cours dans l’ancien local de panification de la boulangerie. L’ouverture est prévue en mai. Nous avons redonné vie à une fête foraine et créé un centre de loisirs pour les enfants. Derrière l’école, nous allons construire une maison des associations tandis que nous devrions faire une bibliothèque un peu plus grande et une salle d’exposition permanente près de la poste. Nous apportons aussi notre soutien au club de football local. Après avoir refait la totalité de la clôture du stade, nous allons installer de nouveaux vestiaires.

Où en est la restructuration de l’ancienne usine du Flamand ?
Notre vœu le plus cher est qu’il y ait quelque chose qui y soit fait. Nous avons besoin d’un forage et d’une station d’épuration supplémentaires à Saint-Isidore, et s’il n’y a pas de projet d’une certaine ampleur à cet endroit, nous ne pourrons pas en assumer le coût. Mais l’option de départ que nous avons prise n’a pas été la bonne. Le fait est que les mauvais conseils qui m’ont été prodigués par un ancien conseiller municipal nous ont amenés à faire retirer le permis d’aménager détenu par la société Safran. Ce serait aujourd’hui, je ne referais pas la même erreur… Actuellement, nous sommes toujours dans l’attente d’un repreneur pour ce projet. Et même si c’était l’ancien projet qui était remis au goût du jour, nous aurions tout intérêt à l’accepter. Mais il semble que le notaire qui s’occupe de la liquidation judiciaire du site soit intraitable sur le prix de rachat du terrain. Entre l’achat de ce terrain, la dépollution du site et l’investissement dans un projet, il faut compter entre sept et huit millions d’euros, ce qui est assez lourd pour un acquéreur potentiel. En attendant, nous avons obtenu que le site soit mis en sécurité, ce qui était très important pour nous, et quand même beaucoup plus agréable au niveau visuel.

Quand le plan local d’urbanisme sera-t-il opposable ?
A priori, nous avons encore une petite année de travail devant nous. Le zonage est terminé et nous en sommes à la définition du règlement pour chaque zone. Nous aurons ensuite une réunion publique, puis l’enquête publique qui suivra. Cela ne se fait pas sans douleur car nous avons supprimé un grand nombre de zones urbanisables. Mais les bourgs éclatés nous coûtent cher et l’extension tous azimuts de l’urbanisation est contraire à la volonté de l’Etat. Nous avons essayé d’être le plus scrupuleux possible, mais cela fera quelques malheureux, notamment à Lizan. En compensation, nous allons alléger le règlement des zones naturelles afin que les extensions et les changements de destination des bâtiments soient possibles.

Avec le moratoire sur le photovoltaïque, votre triptyque écologique n’a-t-il pas pris du plomb dans l’aile ?
Quand nous sommes arrivés, l’un des rares projets de nos prédécesseurs concernait l’installation d’éoliennes dans la commune. Nous l’avons trouvé intéressant. Et en y ajoutant un projet de ferme photovoltaïque et un autre d’usine de biomasse, nous avions un projet global, notre triptyque écologique, qui aurait pu constituer une carte de visite pour la commune. Mais aujourd’hui, j’avoue avoir des craintes. Si les éoliennes ont encore des chances de voir le jour, rien n’est moins sûr pour les autres. Concernant l’usine de biomasse, des sociétés multinationales qui ne sont pas très loin voient d’une très mauvais œil qu’on empiète sur leur territoire… Quant au photovoltaïque, j’y crois de moins en moins. Les informations de l’Etat et surtout le prix de rachat du kilowatt/heure vont certainement refroidir les investisseurs. Dans le Médoc, nous avons besoin d’emplois, et les énergies renouvelables, c’était des emplois à la clé. Sur ce dossier, l’Etat ne nous facilite pas la tâche. Je dirais même qu’il est en train de paupériser le Médoc par l’empilement de contraintes qu’il nous impose. Nous sommes très proches de notre environnement, mais il y a la loi et l’esprit de la loi. Or, les gens de la DDTM (Direction départementale des territoires et de la mer) se conduisent comme des ayatollahs et ne tiennent pas compte des priorités du territoire.

Si les énergies renouvelables peinent à se mettre en place, le tourisme reste une valeur sûre en Médoc pour créer des emplois. Avez-vous toujours l’intention de créer un office de tourisme ?
Actuellement, Naujac n’est pas encore une commune assez développée pour avoir une telle structure. Malgré tout, nous avons la volonté de diffuser au maximum l’information nous concernant et de vanter les mérites de notre commune. C’est ce que nous faisons à travers notre site internet.

Où en est le projet d’une piste cyclable reliant le bourg à la plage du Pin Sec ?
Dans l’année qui a suivi notre arrivée à la mairie, nous avons porté ce dossier auprès de la communauté de communes qui est compétente en la matière. Les questions d’acquisitions foncières sont pratiquement réglées. Mais le nerf de la guerre reste l’argent, et la communauté de communes n’a pas encore budgété cette dépense. Mais je reste confiant car on m’a promis que Naujac, qui n’a jamais rien obtenu de l’intercommunalité, serait prioritaire sur ce type de réalisation.

Quelles sont vos priorités pour les trois ans à venir ?
Nous allons poursuivre ce que nous avons entrepris au camping. Nous envisageons également d’agrandir la mairie.

Avez-vous des projets pour 2014 ?
J’y pense en me rasant ! Pourquoi pas un deuxième mandat, il faut être honnête. Mais je crois que je me déciderai vraiment dans les six derniers mois, parce qu’il faut avoir la santé et surtout l’envie. Et si je dois me représenter, je prendrai soin d’amener dans l’équipe quelqu’un qui sera prêt à me succéder.

https://www.journaldesproprietaires.fr/
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Commentaires
P
Quand est-il de la loi littoral et de la constructions des chalets bois, certainement sans permis au Pin Sec?
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