Eoliennes : une technologie, des limites
Une belle technologie et un beau mirage
Jean-Pierre Pervès, ingénieur spécialiste des énergies renouvelables et membre de l’association « Sauvons le climat » était invité début décembre 2009 par Joël Sarlot, Vice-président du Conseil général, à présenter l’intérêt et les limites des éoliennes lors d’une conférence donnée à l’Hôtel du Département.
Un exposé sans détours.
À première vue, les éoliennes paraissent idéales tant d’un point de vue écologique qu’économique. La réalité est toute autre. Une éolienne tourne 1/3 du temps sur terre et à peine plus en mer, avec un rendement très décroissant en cas de faibles vents, ce qui oblige à coupler l’éolien à des centrales thermiques polluantes.
Économiquement, il est vrai que l’implantation d’éoliennes génère des subventions locales parfois non négligeables pour des régions en difficulté. Mais quand celles-ci touchent quelques centaines de milliers d’euros, il faut savoir que le chiffre d’affaires des industriels de l’éolien est d’un tout autre ordre.
Ce qu’ils reversent ne correspond qu’à 2,7% de leur C.A, et sans créer d’emplois en France puisque la quasi totalité des compagnies sont étrangères.
« La seule chose qui soit verte dans l’éolien, ce sont les dollars » ironisait gentiment le spécialiste des énergies renouvelables.
« La charte de l’éolien que nous avons mise en place entre l’Etat, l’association des maires de Vendée et le Conseil général ne saurait être un blanc-seing pour les investisseurs. Surtout si c’est pour arriver à ce que l’on voit en prenant l’A83 entre Luçon et Niort, où l’on sort d’un parc éolien pour entrer dans un autre » rappelait de son côté Joël Sarlot.
« Les éoliennes coûtent 3 milliards d’euros par an à EDF comme à ses abonnés ! » ajoutait-il en conclusion.