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11 septembre 2010

Il y a du gibier à gogo

Le gibier abonde sur la presqu'île. Avec l'ouverture de la chasse dimanche, les fines gâchettes seront sollicitées. Certaines espèces pullulent.

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Cette année, les chasseurs seront incités à tirer le cerf, le sanglier et les lapins. Un gibier qui abonde sur l'ensemble de la presqu'île. Il y a aussi beaucoup de palombes. photo J. L.

Quasiment terminée la « séquence » touristique. Si quelques visiteurs profitent encore des beaux paysages de la presqu'île et de ses plages, l'actualité du Médoc se recentre maintenant sur ses activités plus traditionnelles. Dimanche, c'est l'ouverture de la chasse. Jésus Veiga, le maire de la petite commune forestière du Porge, est aussi le directeur de la Fédération de chasse de la Gironde. À la veille des premiers coups de fusil, il fait le point avec « Sud Ouest » sur cette nouvelle saison qui commence en Médoc.

Reproduction très active

La dense forêt de la presqu'île ne manque pas de gibiers. Il y a même abondance pour certaines espèces. On le sait pour le sanglier. Un chiffre. Plus de 7 000 cochons sauvages ont été tués dans le département en 2009, dont un bon tiers en Médoc. Cette année, les chasseurs sont invités à poursuivre leurs efforts. Il y a toujours surpopulation. C'est aussi devenu le cas pour les cerfs.

La nuit, en plein hiver, ils sont facilement visibles sur le secteur d'Hourtin et de Saint-Laurent. En 2009, les chasseurs médocains ont tué 1 027 de ces grands cervidés. Il s'agira d'en prélever autant en 2010. Plus petit, mais tout aussi actif dans la reproduction, le lapin va bien ! Après avoir essuyé « les foudres » de la myxomatose, une maladie particulièrement mortifère pour l'espèce, le mammifère aux grandes oreilles pullule aujourd'hui.

Les chasseurs sont notamment appelés à la rescousse par les viticulteurs pour tenter d'en diminuer la population. Le lapin fait des ravages dans les vignes, où il aime faire son terrier et profiter des jeunes pousses… Que de conséquences pour les belles grappes. Son cousin le lièvre connaît aussi un bon regain. Après l'épisode des tempêtes, il a trouvé sur les coupes rases et les parcelles nettoyées de bons espaces pour assurer sa reproduction. Pour tirer ces deux petits mammifères, rapides et méfiants, les chasseurs vont devoir retourner à l'entraînement. Et surtout viser juste.

Beaucoup de palombes

Elles investissent les villages. Et il y en a beaucoup dans les forêts. Pour le directeur de la Fédération de chasse de la Gironde, l'implantation de palombes est importante dans le Médoc. Ce qui correspond à un phénomène de sédentarisation. À l'inverse, l'inquiétude est de mise pour d'autres migrateurs. Avec le fort épisode de la sécheresse observée à l'Est, notamment en Russie, probable que les bécassines, bécasses et canards ne sortiront pas indemnes. Mais pour le moment, il est difficile d'évaluer la situation des différentes populations qui traversent l'Europe.

Besoin de chasseurs

S'il est grignoté par l'urbanisation dans certains endroits, l'ensemble du Médoc offre un territoire de chasse privilégié. Avec le Sud-Gironde, c'est une situation unique dans le département. Une immense forêt, avec de grandes étendues encore éloignées de toutes habitations. Dans cette belle « réserve », la population vieillissante des chasseurs, et qui peine à se renouveler, joue un rôle essentiel. Elle régule et veille à l'équilibre des espèces. L'enjeu de demain vise à maintenir une dynamique assurée par les associations. Sans chasse, il est clair que de nombreux problèmes se poseraient. Dans le Médoc, agriculteurs, riverains et usagers de la route savent de quoi il s'agit.

Chasse : le coup d'envoi sera donné demain matin

Etat des lieux dans la région avant l'ouverture générale.

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L'Aquitaine compte 140 000 chasseurs. Archive Thierry Suire

Avec 1,3 million d'adeptes au niveau national, dont près de 140 000 en Aquitaine, la chasse figure, depuis quelques années, dans le trio de tête des loisirs en France et est considérée comme une passion pour de très nombreux adeptes issus de l'ensemble de la société : professions libérales, cadres, artisans, commerçants, chefs d'entreprise, ouvriers et milieux agricoles.

Selon un sondage, 53 % de la population de moins de 30 ans a une image positive de la chasse et des chasseurs. L'époque où la fibre se transmettait par atavisme et où partir avec un fusil arpenter la campagne faisait partie intégrante des loisirs du milieu rural est révolue. La chasse avait besoin de se faire connaître et comprendre. Elle y est parvenue.

Pour beaucoup, le permis de chasser est un visa pour la nature. Demain, dès l'aube, dans notre région, en Aquitaine comme dans le Gers, en Charente-Maritime et en Charente, les feux de la passion vont se rallumer. L'ouverture générale devrait se dérouler sous de bons auspices car les pluies tombées ces derniers jours ont apporté un peu de fraîcheur à la terre. Pour le petit gibier, le lièvre (lorsque la date d'ouverture de l'espèce n'est pas reportée) sera l'un des gibiers « rois » au tableau. Pour la troisième année consécutive, le lapin confirme son retour dans de nombreux départements et sa présence inquiète même parfois, comme en Gironde, où l'on observe des dégâts sur le vignoble. Le faisan voit ses populations se maintenir grâce aux efforts entrepris par les chasseurs dans l'aménagement des territoires et l'introduction d'oiseaux de souches sauvages. Le parc de Pouydesseaux, dans les Landes, est une référence avec 50 000 faisans capturés en nature et élevés au profit des associations communales de chasse agréées. Une année « moyenne » est annoncée pour la perdrix rouge. Les violents orages du printemps ayant occasionné de grosses pertes dans les nichées.

Le sanglier bête noire

Pour le grand gibier, « cela va presque trop bien », annonce Henri Sabarot, président de la Fédération des chasseurs de la Gironde et président de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS). Les populations de cerfs et de chevreuils sont présentes et continuent de coloniser certaines zones en Aquitaine. Mais l'espèce « phare » dont l'ouverture est anticipée au 15 août et qui suscite le plus d'engouement, c'est le sanglier. La progression de sa population échappe parfois au contrôle au point que la situation pose de graves problèmes dans certains départements. « C'est une problématique, admet Régis Hargues, directeur de la Fédération des chasseurs des Landes. En France, sur les trente dernières années, les prélèvements ont été multipliés par 10. Aujourd'hui, le tableau annuel moyen par département est de 6 112. Dans les Landes, si l'on continue à ce rythme, on atteindra 15 000 sangliers d'ici cinq ans. La chasse populaire sera mise à mal. »

Pour tenter d'endiguer le fléau, la fédération, en partenariat avec l'administration, la Chambre d'agriculture, les louvetiers et l'ONCFS, a mis en place plusieurs actions « pour casser la courbe de croissance » et limiter le montant des dégâts qui se chiffrent à plus de 400 000 euros. « Plus de 31 millions d'euros d'indemnisation sont versés aux agriculteurs en France à cause du sanglier, précise le président de la Fédération landaise, Jean-Roland Barrère. Ça suffit, il faut réagir. Trop de chasseurs n'ont pas rempli leur mission dans le cadre du plan de gestion. »

L'agrainage de dissuasion, la mise en place d'affûts et l'intensification de la chasse d'hiver sont désormais les priorités

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Commentaires
J
Les techniques de chasse ont été modifiées ces derniers temps.<br /> Le principe, maintenant, consiste à entourer un carré de bois avec des 4x4, puis de pousser le gibier vers la route où sont les tireurs.<br /> Le risque est grand pour les automobilistes de percuter un animal, mais aussi le chasseur qui se trouve sur le bord de la route, de plus c'est interdit
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