« Ces sept héros font partie du village »

La municipalité en a décidé ainsi : le samedi le plus proche du 12 mars sera désormais la journée officielle d'hommage aux sept jeunes aviateurs, quatre Anglais, deux Australiens et un Écossais, du « Short Stirling III », atteint par la Flak et qui s'était écrasé dans les dunes du Pin Sec il y a soixante-six ans.

Une plaque en leur mémoire

Samedi, au cours de la cérémonie d'anniversaire, qui s'est déroulée dans un premier temps devant la stèle élevée l'an dernier en leur mémoire, à proximité du lieu du crash de leur bombardier, Jean-Bernard Dufourd, le maire, a largement explicité cette décision. « Ces sept héros ont fait don de leur vie pour la France, notre liberté est due à leur courage, ils font partie de notre village... »

Quelques minutes plus tard, sur la place principale de la commune, il a fait dévoiler par deux de ses invitées, Berryl Dennett Stannard, présidente de la Royal Air Forces Association, et Jeanne Baudray, maire honoraire de Saint-Vivien-du-Médoc, une plaque apposée sur le monument aux morts avec les noms des sept aviateurs : Thomas Mills (le pilote), Keith Allen, William Ebsworth, Alan Tym, Cécil Réginald Weat, Réginald Cantwel et James Clark, auxquels a été ajouté celui du matelot canadien, Richard Cox, retrouvé noyé sur la plage du Pin Sec le 5 juin 1940 après que son navire ait été coulé au large du Médoc par la Kriegsmarine.

Importante participation

Orchestrée de main de maître par Claude Bellardie, toujours viscéralement attaché au devoir de mémoire, et avec la participation du consul de Grande-Bretagne à Bordeaux, Alaster Roberts, des présidents ou représentants de la Royal Air Forces Association, de la Royal British Legion et du Frankton Souvenir, la cérémonie s'est déroulée en plusieurs épisodes. D'abord devant la stèle du Pin Sec, puis au carré militaire du cimetière communal et enfin devant le monument aux morts de la commune, en présence des nombreux porte-drapeaux, des détachements militaires, des pompiers et de nombreuses personnalités civiles et militaires.

Autant de moments d'émotions auxquels s'ajoute la remise par Jean-Charles Écrivain au consul de Grande-Bretagne d'un coffret de vestiges recueillis près de l'épave de l'avion, sur les lieux de l'accident.

Auteur : Robert Boivinet