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16 janvier 2013

L'État devra payer près de 5 milliards à EDF

 

L'insuffisance des compensations versées à EDF pour l'achat d'énergies renouvelables va sans doute se traduire par de nouvelles hausses des factures. Explications.

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La « transition énergétique » continue à figurer parmi les objectifs majeurs du gouvernement. (photo archives Xavier Léoty)

La lutte contre l'effet de serre n'a pas de prix, mais elle a un coût. Pesant déjà sur nos factures d'électricité, le financement des énergies renouvelables va aussi alourdir un peu la dette de l'état. D'ici à 2018, le gouvernement s'est engagé à rembourser à EDF 4,9 milliards du fait de l'insuffisance des sommes payées par le consommateur pour compenser les tarifs d'achat obligatoires imposés au groupe énergétique.

Une lecture détaillée de notre note d'électricité permet de détecter l'existence de la CSPE (contribution au service public de l'électricité), qui représente à ce jour environ 11 % des dépenses moyennes d'un ménage en électricité. Une fraction minime de cette somme (3 %) finance les tarifs sociaux, bénéficiant aux plus nécessiteux. Une proportion plus importante (28 %) a pour but de permettre aux corses et aux habitants des DOM-TOM de payer l'électricité au même prix que dans l'Hexagone, malgré les coûts de production plus élevés de leurs centrales, fonctionnant pour la plupart au fioul. Mais la majeure partie de cette CSPE (59 %) est censée combler pour EDF le manque à gagner engendré par l'achat d'énergies renouvelables (solaire, éolien) à des tarifs fixés par le gouvernement.

 

Bénéfique et maléfique

Ce dispositif, qui vise à augmenter sensiblement la part des renouvelables, a engendré effets d'aubaine et spéculation. Mais il n'a pas eu que des effets négatifs. En encourageant la multiplication des installations éoliennes et solaires, il a contribué à abaisser le prix de revient de ces technologies, dont une bonne partie de la production est hélas concentrée en Chine pour ce qui est du photovoltaïque.

Le problème, c'est que, malgré plusieurs hausses successives, dont la dernière au 1er janvier (2,5 %), la CSPE ne suffisait pas à compenser ces surcoûts. D'où un manque à gagner cumulé de quelque 4,3 milliards, auxquels il faut ajouter environ 600 millions de frais financiers. Une lourde charge pour le groupe, dont l'état est au demeurant de très loin le premier actionnaire, et qui, confronté par ailleurs aux retards de la nouvelle centrale EPR de Flamanville, a vu son cours en Bourse baisser de près de 20 % en un an.

Contradictoires

Le gouvernement s'est donc engagé hier à honorer cette dette d'ici à 2018, sans préciser dans le détail comment il procéderait. L'hypothèse d'un nouveau relèvement de la CSPE est loin d'être exclue, et son extension à d'autres types de dépenses énergétiques (gaz ?) n'est pas à écarter.

La note pour les ménages et les entreprises risque de peser d'autant plus que la « transition énergétique » continue à figurer parmi les objectifs majeurs du gouvernement. Celui-ci va devoir slalomer entre les impératifs contradictoires, au moins à court terme, du pouvoir d'achat et du renouvelable.



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