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23 novembre 2009

Valéry Giscard d'Estaing, Don Quichotte contre les éoliennes

L'ancien président Valéry Giscard d'Estaing, acteur en son temps de l'essor de l'industrie nucléaire française, est devenu une sorte de Don Quichotte parti en guerre contre l'expansion de l'énergie éolienne.

Valéry Giscard d'Estaing, acteur en son temps de l'essor de l'industrie nucléaire française, est parti en guerre contre l'expansion de l'énergie éolienne. Lors d'un entretien accordé à Reuters, l'ancien président a estimé que les éoliennes dégradent la beauté des paysages et que le secteur est régi par des règles douteuses. (Reuters/Jacky Naegelen)

 

Valéry Giscard d'Estaing, acteur en son temps de l'essor de l'industrie nucléaire française, est parti en guerre contre l'expansion de l'énergie éolienne. Lors d'un entretien accordé à Reuters, l'ancien président a estimé que les éoliennes dégradent la beauté des paysages et que le secteur est régi par des règles douteuses. (Reuters/Jacky Naegelen)

Les objectifs ambitieux de la France en matière de développement des capacités de production de l'énergie éolienne risquent de ne pas être atteints en raison d'une opposition politique grandissante, du manque de soutien du gouvernement et de l'évolution du cadre réglementaire.

Dans un entretien accordé à Reuters, Valéry Giscard d'Estaing estime que les éoliennes dégradent la beauté des paysages et que le secteur est régi par des règles douteuses.

"Le paysage français est l'un des plus beaux paysages du monde mais c'est un paysage sensible, morcelé et assez fragile", juge l'ancien président, qui fut au pouvoir de 1974 à 1981.

"Quand j'étais président, j'ai essayé de le protéger. A l'époque d'ailleurs, les écologistes le demandaient. Depuis, ils se sont complètement retournés", dit-il en allusion aux associations écologistes qui aujourd'hui défendent l'éolien.

En matière de développement de la filière éolienne, la France arrive derrière d'autres pays européens comme l'Espagne ou l'Allemagne, où Valéry Giscard d'Estaing est né il y a 83 ans.

Cette situation résulte en grande partie de l'importance du nucléaire en France qui n'émet pas directement de CO2 et qui couvre près de 80% des besoins de production d'électricité.

La France, qui possède une capacité de 4.200 mégawatts (MW) de puissance installée dans l'éolien terrestre vise les 20.000 MW d'ici 2020, soit le niveau actuel de l'Allemagne, et 5.000 MW dans l'éolien maritime.

Pour atteindre cet objectif, équivalent à la capacité d'environ 20 réacteurs nucléaires, il faudra installer 8.000 éoliennes, selon le syndicat des énergies renouvelables (SER).

COMME LES "SUBPRIMES" ?

La deuxième raison de l'hostilité de Valéry Giscard d'Estaing à l'éolien est ce qu'il appelle les "très déplaisantes" conditions financières et fiscales des porteurs de projets éoliens, qu'il compare au crédit immobilier à risque aux Etats-Unis, à l'origine de la crise financière.

"Quand les 'subprimes' ont été créés aux États-Unis, on a expliqué que c'était pour aider les gens pauvres mais en réalité c'était une combine bancaire pour faire des profits", dit-il.

La France soutient la filière éolienne par des prix artificiellement gonflés en imposant à EDF le rachat du kilowattheure (kWh) produit à un prix fixé par décret.

"Ce n'est pas normal qu'EDF produise une électricité qui est beaucoup plus chère que ses autres productions électriques et qu'elle fasse payer la différence par le public", ajoute-t-il.

Interrogé sur la façon dont la France pourrait porter à 23% la part d'énergies renouvelables dans la production d'électricité d'ici 2020 sans l'éolien, Valéry Giscard d'Estaing répond: "L'Union européenne a choisi un objectif faux".

L'Europe n'a pas réussi à trouver un accord permettant d'inclure le nucléaire dans les énergies décarbonées, notamment en raison de l'opposition de l'Allemagne.

"Ce n'est pas sur ce sujet (des énergies renouvelables) que nous avons besoin d'un engagement international. Et dans le prochain débat à Copenhague, j'espère, et je fais confiance au président (français) pour porter le débat sur les énergies décarbonées", dit-il.

Du 7 au 18 décembre aura lieu dans la capitale danoise le sommet de l'Onu durant lequel près de 200 pays tenteront de parvenir à un accord sur le changement climatique.

Si le nucléaire est la solution à court terme pour lutter contre le réchauffement de la planète, l'énergie solaire pourrait prendre le relais à long terme, estime VGE.

"L'énergie solaire en est à ses balbutiements, mais nous pouvons faire l'hypothèse que dans 30-40 ans, nous ferons tout de même des découvertes dans ce domaine", croit-il.

Valéry Giscard d'Estaing a créé en 1978 le Commissariat à l'énergie solaire (Comes), avec l'objectif que l'électricité photovoltaïque prenne un place substantielle en France.

Mais le photovoltaïque ne produit aujourd'hui en France que 190.000 megawattheures par an, soit par exemple juste assez pour alimenter la ville de Poitiers, qui compte 85.000 habitants.

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